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scrapojapon
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3 mars 2008

Lectures et photos

Voici une petite partie de mes achats du week-end... et pour commencer, un livre "selon mon coeur". Comme le titre l'indique, il n'est pas consacré à l'art de faire la cuisine (cooking) mais à tout ce qui entre dans une cuisine (kitchen) japonaise sous forme d'ingrédients et en ressort sous forme de plat. Selon moi, ce n'est pas un livre de cusine, mais un livre sur la cuisine qui donne aussi quelques recettes.

kitchen

L'ouvrage comprend une introduction d'une vingtaine de pages sur l'histoire de la cuisine japonaise, qui montre une nouvelle fois à quel point le parallélisme entre les événements historiques et l'évolution de la cuisine est saisissant au Japon. Pratiquement chaque époque a marqué l'introduction d'un élément de la cuisine telle que nous la connaissons maintenant. Si on sait aujourd'hui que le riz a été introduit vers le XIIIe siècle avant JC, il n'était cependant consommé au début que par la classe dirigeante, le reste de la population se nourrissant d'orge et de millet. Avec l'arrivée du bouddhisme au VIIIe siècle, les classes supérieures adoptent un régime végétarien, et cette tendance sera renforcée au XIIe siècle avec l'introduction du bouddhisme zen, qui apporte avec lui les principes du shojin ryori (et le tofu). Le thé arrive aussi au Japon vers le XIIe siècle, et la cérémonie du thé est codifiée au cours du XIVe siècle. Le kaiseki ryori s'inspirera des principes du bouddhisme zen et de la cérémonie du thé. Dans le même temps, n'oublions pas ce qui se passe à la pointe occidentale du Japon, dont je vous ai déjà parlé la semaine dernière, qui va aussi influencer la cusine japonaise puisque c'est aux Portugais que l'on doit la tempura. Pendant l'époque Edo, où le Japon est complètement isolé de l'extérieur, on développe la culture du blé et du sarrasin pour suppléer au manque de riz et on voit apparaître les udon et les soba. Les nigiri zushi (forme de sushi la plus courante) ne sont nés qu'en ...1830, et à l'époque, en raison des problèmes de conservation, le poisson n'était pas cru mais fumé ou en saumure. Enfin, après 1865, le Japon s'ouvre de nouveau au monde. En 1872, l'empereur fait sensation, lors d'un repas de Nouvel an, il mange du boeuf, alors qu'aucun empereur japonais n'avait mangé de viande depuis 1200 ans.

J'arrête ici mon résumé, si vous me lisez sur ce blog depuis un certain temps, vous avez compris pourquoi j'aime ce livre!

Ensuite, le livre est divisé en 14 chapitres tous consacrés à une catégorie essentielle d'ingrédients de la cuisine japonaise: le riz, les nouilles, les légumes, les algues, les sauces et condiments, etc. Dans chaque catégorie, on trouve plusieurs ingrédients présentés de manière détaillée, avec une foule d'informations utiles sur la production, l'aspect, la conservation ou les utilisations de l'ingrédient, par exemple, avec toujours de magnifiques photos. La présentation du produit se trouve sur la page de gauche:

kitchen1

Et les recettes sur celle de droite.

kitchen2

C'est un livre que je recommande vraiment, d'abord à toutes les expatriées, futures ou de fraîche date, qui lisent ce blog (j'en connais!), mais aussi à quiconque s'intéresse à la culture et à la cuisine japonaises, qui sont en fait indissociables.

Mon autre coup de coeur, encore un livre que j'avais déjà vu il y a deux ou trois ans, que j'avais hésité à acheter parce que je le trouvais cher, et que je n'ai pas retrouvé ensuite... jusqu'à hier.

waga1

C'est un livre sur les Wagashi, ou pâtisseries japonaises, dont je vous avais déjà touché un mot ici. Cette fois, il ne fait pas l'historique de la pâtisserie, il est tout simplement très beau. Il recense en fait les différentes formes de "gâteaux", qui au Japon varient selon les occasions, les régions et les saisons, même si les ingrédients de base restent souvent les mêmes. Ces pâtisseries sont généralement associées à la cérémonie du thé pour laquelle le calendrier est très strict: feuilles balayées par le vent en novembre, fleur de camélia en janvier, fleur de prunier en février, feuille de bambou ou azalée au pied d'un rocher en mai, etc...

Ci-dessous, un des wagashi du mois d'août, qui représente la pastèque, symbole de fraîcheur. Une photo à droite, sur fond blanc ou noir, un texte très bref à gauche, en anglais et en japonais, qui explique en quelques phrases l'origine du gâteau et à quoi il correspond. De temps en temps, une photo du fruit, de la fleur ou de l'objet reproduit en pâtisserie. C'est tout. 

waga2237

C'est juste un beau livre que je suis contente d'avoir pu acheter avant de partir.

Et une dernière chose, aujourd'hui, c'est Hina matsuri au Japon. Et si vous ne me suivez pas depuis le début, vos pouvez toujours voir ici ce que je racontais à ce propos l'année dernière. C'est formidable, bientôt ce blog n'aura plus du tout besoin de moi, il me suffira de mettre des liens vers les articles précédents et il sera auto-suffisant!

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Commentaires
M
ayé, c'est fait, commande passée...
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M
tu m'as sacrément donné envie avec the japanese kitchen... justement j'ai une commande amazon.com en route.....
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D
Ces livres donnent envie de manger ces gourmandises rien qu' en voyant les photos jacqueline tu vas avoir de la chance de gouter à tout cela , moi je souhaite que le blog continue même si ce n'est plus le Japon mais autre chose car on apprend beaucoup...
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C
deux superbes livres ! <br /> je sens un peu de nostalgie côté cullinaire !<br /> Bisous
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P
superbe j'adore les livres qui parle de cuisine sans forcement êtres des livres de cuisine des livres sur les terroirs...
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