Plein de bonnes nouvelles

Votre zèle et votre vivacité viennent fort à propos pour soutenir ma mémoire qui flanche et j'ai donc plein de bonnes nouvelles à vous annoncer...

La première bonne nouvelle, c'est que je ne divague pas complètement. Grâce à Cath, j'ai pu remonter la piste de la page "Ombelle" que je pensais avoir déjà vue, et c'est chez Patricia (Tite Marmotte) qu'elle se trouvait. Elle avait même consacré deux pages, non pas aux ombelles, mais aux ombellifères. A ce propos, je demande à Scrap28 de bien vouloir relire attentivement mon article hier, dans lequel ne figure absolument pas le mot ombellifère... Je n'ai jamais parlé d'ombellifères ni de famille de plantes à propos des aulx, mais uniquement de leur inflorescence, pour laquelle le terme botanique utilisé est bien ombelle. Il ne faut pas confondre... Les aulx sont des liliacées, mais ils ont bien des ombelles.

La deuxième bonne nouvelle, c'est que grâce à Nicolle de Scrapmania, j'ai aussi retrouvé la marque des papiers utilisés hier sur ma page, des Pink Paislee;

La troisième bonne nouvelle, c'est que j'ai réussi (assez rapidement, même!) à mettre mes deux pages consacrées aux aulx (c'est le pluriel d'ail...) en vis-à-vis, comme certaines le souhaitaient, et voici le résultat.

Et enfin, une bonne nouvelle si vous disposez d'un peu de temps et d'argent. Je viens de découvrir quelque chose que je ne connaissais pas dans un petit magazine de scrap gratuit pour l'état du Michigan que mon mari m'a rapporté des Etats-Unis (oui, à son dernier déplacement, il a encore trouvé le temps de caser, dans son agenda surchargé, une visite dans un magasin de scrap proche des bureaux de sa société). Il faut vous dire que ce magasin, immense, paraît-il, est à 90% rempli de choses qui sont plutôt destinées aux passionnées de chasse, pêche, football américain et base-ball, et chez qui la fibre patriotique et l'enthousiasme pour les forces armées, toutes armes confondues, sont beaucoup plus développées que chez moi. Je feuilletais donc ce magazine à la recherche d'autres adresses de magasins que je pourrais proposer à mon mari pour son prochain déplacement, quand je suis tombée sur un grand article consacré aux Scrapbooking retreats. Je connaissais les crops, les conventions, même les Scrapbook camps, mais j'ignorais que le filon était à ce point exploité... Pour les non anglophones, je précise qu'une "retreat", en américain, c'est pratiquement le même concept que "la retraite" que vous avez peut-être faite avant votre communion si vous avez été élevée dans la religion catholique. Les principes de base sont au nombre de deux: 1) se couper du monde, 2) se consacrer exclusivement à une chose (le scrap dans le premier cas, le ... recueillement dans le second).

Alors, comment ça se passe? Une scrapbooking retreat, ça se fait dans une scrapbooking retreat house, c'est-à dire un lieu d'hébergement qui se consacre presque uniquement à ce genre d'activité. Peut-être en raison de la popularité du style "shabby" aux Etats-Unis, on affecte plutôt à cet usage de grandes bâtisses de type victorien:   

ou des constructions plus modernes mais d'esprit résolument "campagne", comme ici:

Toutes ces maisons sont dotées d'une grande scraproom collective, équipées de tables de travail de 6 pieds par personne (environ 2 mètres, et c'est la même dimension partout, apparemment à moins de six pieds, on n'est plus crédible) et pourvues d'un éclairage individuel adéquat. Généralement, elles mettent aussi à la disposition des scrappeuses du matériel "lourd" tel que Cricut, Sizzix, Cuttlebug, etc., ainsi que des PC et des imprimantes.

Ensuite, le niveau de confort varie (avec le budget, vous l'aurez deviné). Certaines maisons fonctionnent comme des hôtels, c'est le principe dit "stop, drop, and crop" (vous arrivez, vous posez vos affaires et vous scrappez). Dans ce cas-là, les repas, boissons, collations (décrits avec moult détails et prévus pour satisfaire aux exigences les plus variées en matière de régime, y compris les petits en-cas basses calories et les sodas sans sucre...) sont compris dans le prix du séjour. D'autres endroits ne préparent que les petits-déjeuners et mettent à la disposition des hôtes une vaste cuisine, d'autres encore ne fournissent aucun repas. Là aussi, c'est une question de prix.

Pour ce qui est de l'hébergement, on va de la chambre luxe

à la chambre à plusieurs, pour retreats entre copines

De toute façon, répètent toutes les pubs, ne vous inquiétez pas, si vous venez seules, vous repartirez avec plein de copines que vous vous serez fait sur place!

Certains établissements proposent d'autres prestations telles que manucure, pédicure, massage, jacuzzi... car l'idée, c'est de se faire DORLOTER! Le fait de pouvoir rester en pyjama toute la journée est un argument de vente visiblement très porteur, vu le nombre de sites sur lequel on le retrouve. Et là, j'avoue que je suis un peu perplexe. Quel genre d'enfer domestique est donc l'exsitence de ces pauvres Américaines? Visiblement, elles passent leur vie à s'occuper des enfants (ils n'ont pas école?) de la cuisine (moi, j'écris ce que je lis), du ménage et du lavage (cela dit, au Japon, j'avais une machine à laver américaine, et effectivement, je compatis), le tout en devant rester éternellement fraîches et pimpantes (genre Samantha dans "Ma Sorcière bien aimée", vous vous souvenez, qui passe son temps à la maison pendant que Darren travaille parce que lui c'est un homme, sauf que chez elle, la cuisine et le ménage se font par enchantement!). En effet, toutes les publicités sont basées sur le même leitmotiv: Pensez un peu à vous, échappez le temps d'un week-end à votre mari et à vos enfants, pas de cuisine à faire, pas besoin de ranger, enfin du temps pour scrapper ("c'est votre Disneyland, avec les gosses et les files d'attente en moins!" dit l'une de ces pubs). Il n'est jamais fait mention d'une quelconque activité professionelle vis-à-vis de laquelle on pourrait vouloir prendre une certaine distance, les tâches domestiques et ménagères sont certainement trop prenantes pour qu'on puisse prétendre en exercer une...

Moi, ce genre d'article me remonte bien le moral, en fait. Comme plein d'autres scrappeuses, j'ai un mari, des enfants, les courses, la cuisine et les lessives à faire ET en plus un travail qui ne me laisse qu'une après-midi de libre. Bon, OK, j'ai une femme de ménage. Mais quand même. Je ne suis pas la seule dans ce cas, donc on est des Super Women, ou pas loin. A mon avis, on devrait se faire une virée là-bas, avec un dossier comme le nôtre, ils nous prendraient sans nous faire payer...

Comments

[carobalou]

cette double page ets sublime

[Patricia45]

j'aime beaucoup ta conclusion qui m'a fait rire!
j'en connais qui font des conventions dans l'Utah ou à Hawaii et des croisières,quant à voir les "scraprooms" de certaines...! un autre monde...vas-tu supporter le prochain weekend?( il me semble que tu as une modeste crop à la Française prévue dans l'Aisne,non?)
tes deux pages en vis à vis sont du plus bel effet, j'aime beaucoup.

[vigaso]

les Américaines sont donc des "Desperates Housewives".... très drôle cet article!! merci à toi de nous faire partager ça!!! et tes pages sur les aulx sont splendides! MEP, couleurs, j'adore!!!

[saga 29]

article très intéressant, comme d'hab.
Très jolies, les 2 pages côte à côte. Merci d'avoir pris le temps de répondre à nos demandes !!!
Bizzzz
Armelle

[ariana lamento]

c'est très intéressant ton billet.
Tu peux me dire ce dont tu as besoin ici et je te l'envoie, parce que des vacances au Michigan, bof, bof... Je le sais, je m'y suis mariée...
Bises!