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scrapojapon
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12 mai 2009

La suite

8h48... c'est malin, j'avais oublié de décocher la case "Brouillon"....

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Vous avez été assez gentilles pour réserver un bon accueil à la traduction de l'article d'Ali Edwards sur la panne créative, et à trouver cet article utile. Or, il y a deux ou trois jours, Ali a publié un nouvel article intitulé "Working through creative fears" qui, s'il ne constitue pas une suite, s'inscrit dans le droit fil du précédent. Dans cet article, elle essaie de déterminer ce qui peut nous bloquer même quand nous sommes inspirées, que nous avons les photos, les papiers, et même un peu de temps, et que pourtant, ça ne démarre pas. Si ça ne vous est jamais arrivé, ne lisez pas ce qui suit. En ce qui me concerne, je me suis reconnue dans pas mal de situations évoquées. Combien de fois me suis-je installée à ma table de scrap en savourant à l'avance cette longue après-midi libre, ou cette soirée dont il allait sûrement sortir une belle page, car j'avais les photos, les papiers, les idées... et puis, à la fin de ma plage horaire, la frustration de n'avoir pas avancé d'un pouce, d'avoir passé mon temps à tergiverser et à tourner en rond. Alors, quand nous sommes prêtes à démarrer, qu'est-ce qui nous retient, qu'est-ce qui nous inhibe, que craignons-nous au juste?

Voici les réponses d'Ali, et ses conseils. Ce texte, est, je trouve, moins général que le précédent. Il est, lui aussi, valable pour toute activité créative et même, comme le faisait remarquer l'une d'entre vous, pour d'autres domaines de la vie. Il invite davantage à l'introspection, à se poser des questions qu'on ne s'est jamais posé (ou qu'on n'a pas voulu se poser), à reconnaître des choses qu'on n'a jamais voulu s'avouer... Je passe la parole à Ali:

1. Se tromper

Tout le monde fait des erreurs - en fait, cela fait partie du processus de création. Chaque fois que je fais une mise en page ou que je travaille sur une réalisation, je suis à peu près sûre de faire une erreur. Je consacre une bonne partie de mon temps à essayer de trouver des moyens de cacher mes bêtises. J'ai une série de mots en "c" auxquels j'ai recours quand j'ai fait une bourde: couvrir (juste cacher la misère), collage (associer d'autres éléments à la bêtise et personne ne saura jamais qu'au départ, c'était une erreur) et combiner (ajouter un autre élément pour la transformer en autre chose). En apprenant à réparer ses erreurs (et à travailler avec), on a déjà beaucoup moins peur d'en faire.

2. Se dire que c'est l'unique occasion de mettre en page ce moment ou cette photo et qu'il faut donc absolument que ce soit parfait.

C'est le meilleur moyen de mettre un frein à votre ardeur créative! Parfait, ça signifie quoi, pour vous? Et qui va en juger? La perfection, c'est tellement relatif. Ce que je trouve parfait en ce moment peut vous sembler totalement imparfait. Selon moi, la perfection, c'est prendre le temps de s'exprimer sur une page. Se risquer à mettre une expérience sur le papier. La perfection, c'est consacrer un peu de temps à la créativité. Embrasser l'imperfection inhérente à la création de quelque chose qui sort de votre coeur, de votre esprit et de vos mains. Alors, laissez-vous aller. Commencez à écrire. Racontez cette histoire avec des phrases simples et claires, un mot à la fois. Continuez à écrire jusqu'à ce que tous les mots aient coulé sur la page, puis retournez au début et relisez-vous. La perfection, c'est oser écrire ces mots au lieu de laisser la crainte vous empêcher de coucher sur le papier les événements de la vie de la famille et les leçons à en tirer.

3. Que les gens n'aiment pas ce qu'on fait

Eh oui, c'est la triste vérité: les gens adorent, détestent ou sont complètement indifférents à vos créations. C'est VOUS qui devez aimer ce que vous faites, vous sentir bien avec, sans vous occuper de ce que pensent les autres. Bien souvent, les gens de votre famille vont soit adorer votre réalisation, soit y être indifférents... et leur indifférence ne signifiera pas pour autant qu'ils ont moins d'affection pour vous! Les réalisations que vous faites aujourd'hui ne seront peut-être appréciées que plus tard , et c'est bien aussi. C'est pour cette raison que je vous invite à trouver le point où vous vous sentez bien dans le processus, le point où vous êtes satisfaite de ce que vous créez, des amitiés que vous avez nouées à travers le scrap ou des textes que vous écrivez et des souvenirs que vous conservez.

J'ai fini par découvrir le secret tout simple de la créativité: soyez vous, inténsément. N'essayez pas d'être exceptionnel, ne visez pas la réussite, n'essayez pas de faire des photos pour que les autres les regardent - faites-vous plaisir, c'est tout."

Ralph Steiner

4. Passer pour quelqu'un d'égoïste ou d'excentrique parce qu'on consacre du temps au scrap

L'écrivain Elizabeth Gilbert (Auteur de Mange, prie, aime [NDT: sorti en français l'année dernière]), a dit quelque chose de très juste à ce propos lors d'une émission de télé récemment. Une dame lui demandait si elle avait été taxée d'égoïsme parce qu'elle avait dressé une liste des choses qu'elle avait envie de faire dans la vie et qu'elle les faisait, c'est-à-dire parce qu'elle se consacrait aux choses qu'elle aimait. "En mandarin", a-t-elle répondu, "il y a deux mots pour traduire "égoïste". Le premier signifie "faire ce qui fait du bien, ce qui est bénéfique pour soi" , le deuxième signifie "qui amasse, qui est avide et cruel". Elle a parlé de la manière dont nous avons, dans notre culture, combiné les deux significations et donné à ce mot un sens très négatif. Son message est simple: il faut se demander "est-ce que c'est bénéfique? Est-ce que ça fait du bien, d'écrire les chroniques de la famille? Est-ce que c'est bon, d'avoir un loisir qui combine l'amour de la famille et l'amour de la photo, des mots ou de la créativité? (Attention: même les choses bénéfiques peuvent devenir néfastes si on les pousse à l'extrême. S'efforcer de trouver le juste équilibre en tout est généralement une bonne approche).

5. Ne rien faire parce qu'on n'a pas assez de temps.

Ca, c'est un problème pour beaucoup de monde. Il y en a même qui ne commencent jamais juste parce qu'elles imaginent tout le temps qu'il va leur falloir pour créer quelque chose. Il n'y a rien de plus frustrant que ça. L'un des meilleurs enseignements que j'ai tirés de ces dernières années est que des petites périodes de temps finissent par faire de grandes réalisations.C'est génial d'avoir des heures devant soi sans être interrompue, mais pour la plupart des gens, ce n'est pas réaliste. Profitez au mieux du temps que vous pouvez prendre rien que pour vous. Vous ferez peut-être votre texte un soir, vous chargerez vos photos le suivant et vous les assemblerez sur une page celui d'après. Ne réfléchissez pas trop. Arrêtez de vous compliquer la vie. Il n'est pas nécessaire que vos réas prennent des heures. Demandez-vous ce qui est important et pourquoi vous faires du scrap, au fond.

Libérez-vous, oubliez vos craintes. Ne les laissez pas vous dominer, vous et votre passion pour la créativité.

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Alors? Je ne sais pas pour vous, mais en ce qui me concerne, il y a pas mal de choses dont j'ai pris conscience à la lecture de ce texte... Je vous laisse méditer là-dessus jusqu'à demain et j'attends vos réactions!

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Commentaires
H
C'est gentille tout ça de faire la traduc ...<br /> Au fait parfois c'est ce qui ma'rrive quand je veux partir m'acheter des vêtements: j'ai du temps, del'argent, de l'envie et je cours les magasins et .. JE NE TROUVE RIEN !!!!!!!!!!!!!!!!!!! Je ne suis pas inspirée bref .. La cata !!!!<br /> Et c'est le jour que je suis au pas de course que j'achète les vêtements de ma saison !!!!<br /> <br /> Besos Guapa
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G
Tout d'abord : MERCI d'avoir pris le temps ( .. temps pris sur le temps de scrap, peut être ? ) de nous traduire ce texte.<br /> Je suis bien évidemment totalement d'accord avec Ali sur tous les points qu'elle a évoqués... y compris le fait que nul n'est prophète en son pays... je veux dire par là que grâce au net, j'ai pu rencontrer des personnes qui apprécient ce que je fais, alors que mes plus proches amies et ma famille ne sont pas vraiment intéressées !....mais cela ne m'empêche pas de continuer !
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C
Oui, alors là je me sens concernée ! C'est le point N° 5 qui me concerne le plus, toujours l'impression que je ne vais pas avoir le temps. Le point N° 2 me parle aussi beaucoup. Quant au point N°4, j'ai une anecdote à ce propos, l'année dernière, une dame, la 50aine, bien comme il faut vient me voir sur mon stand à l'expo annuelle de mon association, elle commence par me complimenter sur mes réalistations, pose quelques questions sur ce "nouveau" loisir créatif, me dit que mes filles sont charmantes sur les photos puis termine en me demandant comment il est possible de s'occuper de ces 2 adorables petites filles tout en ayant une telle passion qui doit prendre du temps !!! J'ajouterais un point N°6 qui traite de la culpabilité de tout ce qu'on devrait être en train de faire d'autre au lieu d'être en train de scrapper, mais je ne sais pas écrire...
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P
Les vérités sont bonnes à dire ... et à entendre ! Merci à toi pour ce partage !
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C
merci pour cette nouvelle traduction, et ça me réconforte dans le fait que je pense pareil, est-ce ce qu'on appelle la maturité du scrap ?<br /> bisous
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