Que lui importe...
En regardant l'internet tout à l'heure (ce billet a été écrit mercredi 13 à 22 heures au Japon, soit 14 heures en France, j'ai vu que lui aussi s'en était allé... Encore un des grands qui s'en va, après Nougaro, après Reggiani, pour ne citer que ceux qui sont partis ces dernières années. De temps en temps, je les impose aux enfants dans la voiture, sur le chemin de l'école, pour qu'ils sachent comment ces chanteurs ont su faire résonner notre belle langue. Les résultats sont mitigés, on ressort discrètement les écouteurs de l'i-Pod... Pourtant, je suis sûre qu'il leur en restera quelque chose, comme moi j'ai retenu beaucoup de ces chansons pour les avoir beaucoup entendues pendant mon enfance, sans forcément les comprendre ou les apprécier à l'époque.
"Syracuse" a toujours été une de mes chansons préférées, avec "Mon petit loup" de Pierre Perret. Chez ces chanteurs à deux visages, j'aime mieux le côté triste, sans doute. Et comme j'adore les voyages, ce n'est pas un hasard si ces deux chansons me séduisent, avec leur énumération de lieux et de paysages. Sur son disque "Chambre avec vue", qui avait marqué son retour, Henri Salvador chantait "La muraille de Chine", et dans cette chanson, il y a une phrase qui dit "Que m'importent Kyushu et l'île Sakhaline...". C'est peut-être la seule chanson française dans laquelle il est question de Kyushu. Aujourd'hui, pour Syracuse que j'aime tant en chanson (et qui m'a tellement déçue en réalité!), et même si peu lui importe maintenant, je voudrais lui laisser ces quelques images de Kyushu...