Pour en finir avec les kakis

1 décembre 2007

Pour en finir avec les kakis

Je voulais faire une page sur les kakis, car, comme je l'ai déjà dit, je trouve ce fruit très décoratif. Parallèlement, j'avais dans un coin de ma tête une page pour laquelle j'avais eu le coup de foudre, sur le blog de Carol, sur le thème de la citrouille, qui mélangeait l'orange et le noir et blanc.

Le week-end dernier, pendant une ballade, nous sommes passés devant un plaqueminier chargé de fruits, planté devant un kura. Je tenais ma photo! Ou plutôt, mon photographe a pris la photo qu'il me fallait. Vous savez ce qu'est un kaki, mais peut-être pas un kura. Rien à voir avec le "puri kura", cette fois c'est vraiment un mot japonais et non un emprunt. Un kura, c'est un bâtiment qui, dans le passé, servait d'entrepôt pour toutes sortes de marchandises. Il ne faut pas oublier qu'au Japon, le matériau de construction traditionnel, c'est le bois. Malheureusement, les bâtiments en bois sont très vulnérables aux incendies. Une récolte entière de riz partant en fumée, c'était une véritable catastrophe. C'est pour cette raison que, pendant l'époque Edo, on a commencé à construire des entrepôts résistant au feu pour mettre à l'abri les récoltes et les marchandises. L'architecture des kura est très caractéristique car il s'agit de constructions imposantes, recouvertes de torchis et peintes en noir et blanc. L'impression de solidité qu'ils dégagent contraste avec les maisons de bois de l'époque Edo qui semblent bien frêles en comparaison. A l'époque, faire construire un kura coûtait très cher, seuls les riches pouvaient se le permettre, mais ils étaient aussi les seuls à avoir des marchandises à mettre à l'abri... l'argent appelle l'argent.

Il reste encore pas mal de kura au Japon, certaines villes comme Kurashiki ou Kawagoe, anciennes cités de marchands, sont célèbres pour leurs kura, mais on peut en voir un peu partout, si on flâne à l'écart des grands centres urbains.

J'ai fait cette page en trois étapes assez rapides, la plus longue a bien entendu été le choix des papiers. Mais ensuite, trois quarts d'heure pour tout couper et disposer jeudi soir; j'ai laissé la page reposer pour vérifier le lendemain matin que ça me plaisait toujours, ce qui était le cas, j'ai collé, et voilà!